Le miel a-t-il une date de péremption ?

Le miel a-t-il une date de péremption ? C’est une question qui revient souvent. En fait, le miel est un produit qui peut toujours se consommer sans risque. Par contre, garantir sa qualité et ses caractéristiques sensorielles auprès des consommateurs est une toute autre histoire. Ce qui nous amène à la notion de D.L.U.O. ou date limite d’utilisation optimale. D’ailleurs, elle doit figurer obligatoirement sur l’étiquette du produit.

Dans cet article, au lieu de se pencher sur la péremption, on va plutôt voir ce qu’il faut retenir de cette D.L.U.O.

La fermentation

Naturellement, le miel présente des levures. Cependant, la plupart de ces dernières ne fermentent même pas ou peu, et ce après plusieurs années. Ce phénomène est dû à la forte concentration en sucre dans le miel. En plus, plus le produit est faible en eau plus le risque de fermentation est plus faible.

D’ailleurs, le savez-vous que depuis le décret du 30 juin 2003, dès que cette teneur excède les 20%, il n’est plus destiné à la consommation, mais plutôt à l’industrie. Implicitement, même si la fermentation démarrera tôt ou tard à cause de la teneur en eau du miel, via les conditions hydrométriques de l’air du lieu de production (la localisation de la ruche, le climat lors de la récolte, etc.), la fermentation est plus ou moins gérable selon les exigences des consommateurs.

Les indices de vieillissement

Une chose est sûre, plus le temps passe plus le miel se dégrade. Ce vieillissement survient différemment selon le type de miel et sa conservation. Donc, si possible, consommez le miel dès sa sortie de l’extracteur.

Sachant que les miels ont des particularités différentes, leur vieillissement se trouve aussi distinct. Les facteurs qui provoquent ce phénomène sont :

  • La température de stockage : Plus la température est basse et plus le vieillissement est ralenti. Toutefois, vous devez tenir compte de la cristallisation du miel. Pour cela, conservez-le dans un endroit à 14°C, c’est la température optimale une fois qu’il s’est cristallisé.
  • L’acidité : Ce facteur favorise la vitesse de dégradation du miel. À savoir que les miels de nectar ont tendance à vieillir plus vite que ceux de miellat à cause de leur acidité plus important.

L’état de vieillissement est évalué via de nombreuses techniques notamment le taux d’HMF (Hydroxy Méthyl Furfural) et activité diastasique. Généralement, la période avant la D.L.U.O, pour une température ambiante de 25°C est estimée aux environs de 2 ans.

Les caractéristiques sensorielles

Comme vous l’avons vu dans le vieillissement du miel, on peut dire avec conviction qu’il n’est pas à l’épreuve du temps.  En plus de la dégradation de sa qualité, les caractéristiques sensorielles (les aromes, la saveur, la texture et structure, la couleur, etc.) ne tarderont pas à être touchées.  Le plus marquant est bien évidement sa cristallisation, qu’elle soit plus fine ou grossière, plus lente ou rapidement. Ce phénomène est dû à la séparation de l’eau avec le sucre du miel.

Le plus important pour les consommateurs, vu que nombreux n’apprécient les miels cristallisés, est la garantie que pendant la période avant la DLUO leur miel gardera sa stabilité.

La conclusion

Le miel peut toujours être consommé sans risque, c’est une certitude. Seulement, selon les conditions de conservation, le type de miel, plus le temps passe et plus il perd ses qualités et ses caractéristiques sensorielles. Du coup, les producteurs ont recours à la D.L.U.O. ou date limite d’utilisation optimale pour assurer la qualité de leur produit. Généralement, cette période est d’environs de 2 ans.